Monnaies virtuelles : les hommes d’affaires en première ligne ?

Ils l’apprécient et l’utilisent, mais personne ne sait dans quelles proportions. À mille lieux de la criminalité organisée, la monnaie virtuelle est avant tout un excellent moyen d’échange pour des sociétés évoluant à l’international. Commission sur les taux de change, délais et frais de virements : autant d’inconvénients auxquels la monnaie de l’Internet remédie.

Ce succès grandissant conduit ainsi à une professionnalisation croissante des services offerts aux hommes d’affaires ayant recourt à ce moyen de paiement. Dernier exemple en date : l’alliance atypique du Fuamari Group, spécialisé en conseils corporate et juridique et Liberty Reserve, société émettrice de monnaie virtuelle. La société chypriote accepte donc désormais les paiements en LR (la monnaie de Liberty Reserve) afin de fournir diverses prestations incluant :

  • La gestion et l’enregistrement de hedge fund, fonds d’investissements risqués à forte spéculation.
  • Soutien juridique pour une introduction en bourse.
  • Arbitrage international.
  • Des conseils légaux concernant des projets immobiliers.
  • Expertise en fusion/acquisition.

Il n’est pas encore précisé l’étendue des services qui pourront entièrement être réglés en monnaie virtuelle. Le sérieux de la collaboration entre les deux entités ne fait aucun doute, Liberty Reserve répertoriant officiellement sur son site web son nouveau partenaire dans la section « services financiers ». L’offre de tels services payables en monnaies non officielles répond-elle cependant à un réel besoin ? Quel est le profil type des sociétés visées ? Le choix d’une implantation à Chypre n’est pas neutre, le pays étant connu pour son manque de collaboration dans la divulgation d’informations bancaires. La cible du groupe semble dans tous les cas être pour le moment l’Europe de l’Est.

Adrien Guinault

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