Le Bitcoin s’invite dans le financement des campagnes électorales américaines

Mark Warden, candidat à sa propre réélection à la Chambre des représentants des États unis, se distingue dans la campagne actuelle, non pour ses idées politiques, mais pour ses choix en matière de financement, totalement atypiques.

Sur son site web « markwarden.com », ce dernier a en effet décidé d’accepter les dons de ses électeurs en Bitcoin car selon lui, plusieurs de ses électeurs préfèrent ce moyen d’échange.

L’État n’a pas encore réagi à cette affaire alors que le financement des campagnes électorales est soumis à des règles très strictes, dont le respect est étroitement surveillé.

Accepter les dons d’un moyen de paiement anonyme et décentralisé semble tout à fait inconcevable : comment les autorités pourront-elles contrôler le montant réel des dons versé au parlementaire ? Comment l’identité des donateurs pourra-t-elle être établie avec certitude ?

Si les risques de financements occultes et de blanchiment d’argent se révèlent élevés, le parlementaire s’en défend en indiquant imposer à chaque donateur de Bitcoin de révéler son nom, son prénom ainsi que son adresse postale… Des mesures qui apparaissent comme bien insuffisantes.

Si aucune sanction n’était prise à l’encontre du parlementaire, celui-ci deviendrait alors le premier homme politique à avoir financé sa campagne électorale par le biais d’une monnaie virtuelle.

Adrien Guinault

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