Le Bitcoin, une monnaie virtuelle intraçable

Le Bitcoin est une monnaie virtuelle, utilisable de manière décentralisée, en ligne. Elle présente de nombreux avantages qui ont fait son succès auprès des cyber-criminels mais également auprès des particuliers en quête de placement financier battant toute concurrence.

Comment ça marche ?

  • Les Bitcoins se transfèrent directement entre utilisateurs, sans passer par une banque. Cela apporte plusieurs atouts, comme l’impossibilité d’avoir un compte bloqué, ou de devoir suivre des limites arbitraires.
  • Les Bitcoins sont générés par des utilisateurs à l’aide d’une application nommée « Bitcoin miner ». Cela requiert souvent de grandes performances, car la création d’un Bitcoin devient de plus en plus difficile avec l’augmentation du nombre de Bitcoin disponible.
  • Lors d’un achat de Bitcoins, ou d’une quelconque transaction, ces derniers sont enregistrés dans un portefeuille sous la forme d’une empreinte cryptographique. L’adresse de l’utilisateur recevant les Bitcoin prend également la forme d’une empreinte cryptographique, correspondant au hash de la clef publique de l’utilisateur. Les Bitcoins sont ainsi échangés sur le réseau de façon anonyme, puisque l’ensemble des opérations repose sur l’utilisation de la cryptographique asymétrique, masquant ainsi l’identité des internautes. Autre caractéristique, les transactions réalisées ne peuvent être tracées. Enfin, le système derrière le Bitcoin est entièrement Open Source, de telle façon que n’importe qui puisse vérifier la sécurité des outils.
  • Enfin, il est possible d’acheter des choses variées avec cette monnaie : des cadeaux, des jeux vidéos, des livres, des serveurs, etc. De plus en plus de magasins en ligne proposent de réaliser les transactions en Bitcoin, et ce, gratuitement. Il est également possible de convertir des Bitcoins en dollars ou euros.

Pour toutes ces raisons, mais principalement pour l’anonymisation des transactions qu’offre le Bitcoin, cette monnaie virtuelle est particulièrement utilisée par les cyber-criminels.

Il est par ailleurs à noter que le cours de cette monnaie a explosé depuis sa création. Cela a permis à de nombreux particuliers de s’enrichir. En décembre 2012, la valeur du Bitcoin était de 10 euros environ, en octobre 2013, elle était de 90 euros. Elle vaut aujourd’hui près de 800 euros. Soit une augmentation de 1000% en seulement 2 mois. Son cours est cependant très volatile. Malgré une fulgurante explosion de sa valeur, il est tout à fait possible que le cours de l’action s’effondre aussi rapidement qu’il est monté. Le 5 décembre 2013, la Chine a annoncé qu’elle allait interdire à ses banques de réaliser des transactions en Bitcoin. Immédiatement, le Bitcoin a alors perdu plus de 180$ en seulement quelques heures.

Le Bitcoin ayant désormais une valeur supérieure à l’once d’or, il attire la convoitise de cyber-criminels. De nombreux cas récents démontrent ce phénomène. Ainsi, plusieurs plateformes de Bitcoin ont fermé soudainement, offrant à leurs administrateurs plusieurs millions d’euros en Bitcoin. Par exemple, ces derniers jours, une plateforme de vente en ligne de produits illégaux sur Tor (équivalent de l’ancien Silk Road) a fermé. Près de 70 millions d’euros de Bitcoin ont disparu par la même occasion. Evidemment, les utilisateurs ne disposent d’aucun support, ou d’aucune forme de moyens juridiques pour retrouver l’argent ainsi perdu.

Même si le Bitcoin est une monnaie sécurisée et anonyme, il est essentiel de ne pas la stocker n’importe où, de façon à ne pas perdre ses économies.

D’ailleurs, d’un point de vue légal, comme tout compte bancaire ou toute action, un portefeuille de Bitcoin est sujet à l’impôt sur le revenu. Il entre sous la qualification de bénéfices non commerciaux au sens de l’article 92 du code général des impôts qui stipule que

sont considérés (…) comme revenus assimilés aux bénéfices non commerciaux, les bénéfices (…) de toutes occupations, exploitations lucratives et sources de profits ne se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou de revenus.

Adrien Guinault

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